De nouvelles pistes pour lutter contre le Neuroblastome !

Nous souhaitons vous inviter à prendre connaissance du communiqué de presse publié tout récemment par l’Institut Curie au sujet des grandes avancées de recherches d’une de ses équipes. En effet, cette dernière vient de publier dans la revue Clinical Cancer Research des résultats on ne peut plus encourageants !

Nous sommes vraiment très heureux de tout ce que ces recherches laissent présager car nous les avions décelées comme étant susceptibles de grandes choses et les avions activement soutenues !

L’Institut Curie nous en dit plus :

Les formes agressives de neuroblastome, un cancer du système nerveux
sympathique périphérique qui touche surtout les enfants, sont associées à un taux
de survie de seulement 50 %. Une équipe de l’Institut Curie vient de publier dans la
revue Clinical Cancer Research des résultats encourageants : combiner différentes
molécules pourrait permettre d’améliorer le traitement contre ces cancers.


Environ 120 à 150 nouveaux cas de neuroblastome sont diagnostiqués chaque année en France,
surtout chez les jeunes enfants. « Or certaines formes de ce cancer, dites à haut risque, nécessitent
un arsenal thérapeutique comprenant de la chimiothérapie standard, de la chimiothérapie à haute
dose, suivies de greffe de cellules souches autologues, de la chirurgie, de la radiothérapie et de
l’immunothérapie. Et malgré tout cela, seulement 50 % des patients survivent », expose le Dr
Gudrun Schleiermacher, cheffe du laboratoire de Recherche translationnelle en oncologie
pédiatrique
(Inserm / Université Paris Cité) de l’Institut Curie.


Face à ce constat, la scientifique et son équipe, en collaboration avec deux laboratoires anglais aux
compétences complémentaires, ont cherché d’autres pistes de traitement… et en ont trouvé. Ils
publient leurs résultats dans la revue Clinical Cancer Research.


ALK, la protéine à contrôler !

Les chercheurs ont mené leurs études sur les altérations génétiques les plus fréquemment
retrouvées dans les tumeurs (elles concernent 15 % des neuroblastomes) : celles liées à la
mutation ou à l’amplification du gène ALK. Ce dernier code pour une protéine de récepteur
transmembranaire, or quand il est modifié ou que de nombreuses copies sont présentes dans la
cellule, la protéine devient trop active. Elle déclenche alors une chaîne de réactions, qui conduit à la
prolifération des cellules.


Des inhibiteurs de la protéine ALK, comme le lorlatinib, commencent à faire leurs preuves contre le
neuroblastome. « Mais après un certain temps, la tumeur revient et développe des résistances
secondaires au lorlatinib, explique Gudrun Schleiermacher. Nous souhaitions donc réussir à contrer
ces résistances. »


Deux inhibiteurs valent mieux qu’un…


Sur des lignées cellulaires notamment, les scientifiques ont testé différentes associations de
traitements : des inhibiteurs d’ALK (dont le lorlatinib) avec la chimiothérapie, ou le lorlatinib avec
des inhibiteurs de MDM2. Cette protéine est à l’origine d’une voie de signalisation qui agit en
synergie avec celle d’ALK. Inhiber l’une et l’autre en même temps pouvait donc augmenter les effets
attendus. Et ce fût le cas ! Si la combinaison lorlatinib et chimiothérapie a montré de bons résultats,
celle associant lorlatinib et un inhibiteur de MDM2 a offert un meilleur contrôle de la croissance
tumorale – voire fait disparaître la tumeur.


Toutes ces données préliminaires, ainsi que celles portant sur d’autres combinaisons, demandent à
présent à être confirmées dans un essai clinique de phase I/II, que le Dr Schleiermacher espère
pouvoir mettre sur pied rapidement. « Nos recherches révèlent aussi qu’une même combinaison n’a
pas toujours le même effet en fonction de la tumeur. Il est donc essentiel de développer des
biomarqueurs pour classifier les patients dès le départ et savoir quelle association appliquer à
chacun, conclut la scientifique. Elles montrent aussi l’importance de continuer à chercher encore
d’autres molécules qui pourraient agir sur ALK. »


En France, les études menées à l’Institut Curie ont été soutenues par la fondation Annenberg,
l’association Hubert Gouin Enfance et Cancer, la Fédération Enfants Cancers Santé, la Société
Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l’Enfant et l’adolescent
(SFCE), Les
Bagouz à Manon, Les amis de Claire, et la Fondation ARC pour la Recherche contre le Cancer.

Légende : efficacité d’une combinaison de ALKi (Lorlatinib) et MDM2i (Idasanutlin) dans un modèle PDX (patient derived xenograft) avec amplification de ALK.

Référence : Tucker, E. R. et al., Combination Therapies Targeting ALK-aberrant Neuroblastoma in
Preclinical Models, Clin Cancer Res (2023). https://doi.org/10.1158/1078-0432.CCR-22-2274

Crédit Photo : Institut Curie

Si vous souhaitez soutenir notre association et la recherche contre les cancers pédiatriques, vous pouvez cliquer sur le bouton FAIRE UN DON en bas à droite.
Vous pouvez également nous retrouver sur INSTAGRAM !

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
0:00
0:00