Projets 2018

« Mécanismes mis en jeu dans l’identité et la plasticité cellulaires dans le neuroblastome »

Deux types de profils épigénétiques dans le neuroblastome ont été décrits récemment, reflétant deux types d’identité cellulaire.

De plus, les données récentes indiquent que certaines cellules de neuroblastome présentent une plasticité leur permettant de passer d’une identité à l’autre, spontanément ou en réponse à un traitement par des molécules de chimiothérapie.

Le présent programme vise à caractériser les mécanismes impliqués dans l’identité et la plasticité cellulaires in vitro et à utiliser des modèles in vivo pour caractériser l’hétérogénéité intra-tumorale et la plasticité de l’identité cellulaire en réponse au traitement.

« Rôle de l’hétérogénéité génétique et de l’évolution clonale dans le neuroblastome »

L’étude de l’évolution clonale du neuroblastome de haut risque (NB-HR) sous traitement ciblé s’impose dans le contexte actuel de développement de nouvelles molécules.

En utilisant des xenogreffes dérivées de patients (PDX) de NB-HR portant des anomalies ciblables et profitant de notre expertise en ADN tumoral circulant (ctDNA), nous étudierons l’évolution clonale du NB-HR sous thérapie ciblée seule et en combinaison, afin de mette en évidence les mécanismes de réponse, résistance ou échappement thérapeutiques.

Le but de ce travail est de définir les meilleurs traitements combinés dans un contexte génétique donné et de réfléchir à comment les intégrer dans les futurs protocoles de prise en charge en 1ère ligne du NB-HR.

« Base Internationale SIOPEN »

Grâce à une collaboration Européenne importante entre les différents comités nationaux travaillant sur le neuroblastome, l’association SIOPEN (Société Internationale d’Oncologie Pédiatrique-Europe-Neuroblastome) a pu contribuer d’une manière significative aux progrès dans la prise en charge des enfants atteints de neuroblastome.

L’ensemble des études collaboratives Européennes ne pourraient exister sans une base de données commune, permettant aussi l’intégration des données cliniques et celles des différents sous-comités tels que la biologie, l’imagerie, l’anatomo-pathologie, la médecine nucléaire (scintigraphie à la MIBG), la chirurgie et la radiothérapie.

Les données des patients traités dans les différents protocoles comme LINES, HR-NBL1, sont ainsi enregistrées dans cette base et analysées pour permettre de faire progresser les résultats et acquérir une meilleure connaissance de cette maladie. La base SIOPEN-R-NET a été mise en place par AIT (Austrian Institute of Technology) à Vienne en 2001 et est accessible aux membres des différents sous-comités pour les différentes études en cours. Cette base doit être cofinancée par l’ensemble des membres collaboratifs Européens, au prorata des patients inclus dans les différentes études par pays (actuellement 25 pays).

C’est pourquoi les membres du comité « neuroblastome » de la SFCE, demandent un financement à l’association Hubert Gouin – Enfance &Cancer pour la quatrième année consécutive afin de pouvoir financer cette base internationale pour l’année 2018, et si possible 2019 et 2020.

Montant du projet pour 2018 : 22 000 euros

Cette contribution permettra le fonctionnement des études cliniques en cours en France et ainsi le traitement des patients atteints de neuroblastome dans le cadre des protocoles cliniques développés par SIOPEN. Cela permettra aussi le fonctionnement des bases de données associées issues des sous-comités.

« Projet GEPELIN –
Analyse moléculaire des tumeurs du foie de l’enfant »

Les tumeurs du foie représentent 1% des tumeurs de l’enfant. 70% de ces tumeurs rares sont cancéreuses et malgré les traitements combinant chimiothérapie et chirurgie près d’un enfant sur quatre ne peut être sauvé. Les hépatoblastomes (HB) et les carcinomes hépatocellulaires (CHC) sont les 2 principaux cancers du foie de l’enfant :

  • Les HB surviennent avant l’âge de 5 ans. Ces tumeurs sont hétérogènes et des facteurs pronostiques sont nécessaires pour mieux choisir les traitements en fonction de l’agressivité
    du cancer.
  • Les CHC surviennent chez le grand enfant souvent en association avec une maladie chronique du foie (cirrhose) et les chimiothérapies sont moins efficaces.

L’identification des mécanismes de cancérisation est donc essentielle pour mieux comprendre les mécanismes de résistance à la chimiothérapie et trouver de nouveaux traitements.

Dans le cadre du projet GEPELIN, une série de 193 tumeurs hépatiques de l’enfant et de l’adolescent (<18ans) a été constituée à partir de la collection nationale HEPATOBIO. 

Plusieurs axes seront développés :

  • Décrire la diversité des tumeurs du foie de l’enfant, améliorer leur classification.
  • Comparer ces tumeurs de l’enfant avec celles de l’adulte
  • Développer de nouveaux outils moléculaires pour diagnostiquer ces tumeurs rares et prédire leur pronostic.
  • Identifier les mécanismes de cancérisation et déterminer de nouvelles cibles sur ces cellules cancéreuses pour mieux choisir les nouveaux médicaments à utiliser pour traiter ces tumeurs.

Une meilleure connaissance de ces tumeurs pédiatriques rares permettra une meilleure prise en charge médicale par un diagnostic plus précis et un traitement personnalisé.

« Analyse clinique, histologique et moléculaire des données de SIOP MMT & NRSTS 2005 »

Le projet vise à analyser rétrospectivement les données cliniques , histologiques et moléculaires des enfants pris en charge entre 1995 et 2016 en France pour tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques (MPNST).

Le but est d’identifier des facteurs histologiques et moléculaires permettant de mieux les caractériser, en explorant notamment H3K27me3, dont la perte d’expression serait corrélée à un moins bon pronostic .

Droit exclusif Myriam Dupouy

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